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Népal et Sri Lanka

« Et pendant qu'elle était là à marcher en essayant de trouver le bon chemin, elle le traçait. »

- @frdgngrs sur Instagram

Un premier
voyage
en
 solo.
 

Je ne saurais expliquer comment moi, la fille qui manquait tant de confiance en elle plus jeune, j’en suis arrivée à partir seule au bout du monde pendant trois mois. Le plus difficile aura finalement été de cliquer sur le bouton Acheter pour confirmer mon vol de Montréal à Katmandou et de faire mes au revoir à mon chum.

Je me plais à croire que ce n’est pas moi qui ai choisi le Népal, mais le Népal qui m’a choisie. Dès le moment où j’ai pris la décision de partir en solo, j'ai su que quelque chose de beau m'attendait là-bas.

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Le Népal,
ce pays
qui m'a
choisie.

Je n’ai jamais visité d’endroit plus dépaysant que Katmandou. C'était un choix audacieux, pour une fille de Saint-Esprit qui se lance dans son premier trip en solo. Pour échapper au tumulte et mettre toutes les chances de mon côté de ne pas revenir à la maison après deux jours, je choisis de loger à Patan, à six kilomètres à l'écart de la capitale. Une fois là-bas, je n’ai pas l’impression d’échapper à quelque vacarme que ce soit; je me sens crissement loin. Le lendemain, j’ose sortir de ma chambre pour me rendre au temple Swayambhunath. Ça va être cool, c'est plein de singes à ce qui paraît... J'enchaîne avec le temple Pashupatinath, l’un des temples hindous les plus sacrés du pays où l'on pratique chaque jour des cérémonies de crémation. Et bien sûr, je me dois de passer par le stûpa de Bodnath, l'un des plus grands du monde. En silence, j’en fais le tour dans le sens des aiguilles d’une montre.

 

C'est en taxi que je me rends à Dulikhel, parce que je n'arrive pas à trouver quel autobus prendre. Je vois pour la première fois les sommets enneigés de l’Himalaya, à peine consciente que je me trouve devant la plus haute chaîne de montagnes du monde. En buvant une Everest de retour à Katmandou (j'ai finalement trouvé le bus), je confirme ma participation à un trek de neuf jours dans le district de Solukhumbu, celui-là même où se trouve l’Everest (la montagne, pas la bière). Au terme de cette expérience qui est à la fois la plus difficile et la plus incroyable de ma vie à ce jour, je quitte vers la ville piétonne de Bandipur d'abord, puis vers Pokhara dans un bus bondé de locaux et de poules que je dois faire arrêter pour aller aux toilettes. Après quelques happy hour au bord du lac Fewa et un détour lourdement chargée par Sarangkot, je me surprends à avoir envie de repartir en trek. J’opte pour un trek de basse altitude où le highlight n’est pas la proximité des montagnes, mais la proximité avec les gens. Le retour à Pokhara où quelques sapins de Noël ont été installés me ramène à la réalité : c’est Noël dans quelques jours et je suis seule au bout du monde. Après un passage au salon de coiffure au son des Backstreet Boys, je prends la route vers Tansen. Je tombe en amour avec la famille du homestay où je suis hébergée et décide d'étirer mon passage pour accueillir le Nouvel An avec eux. Le matin du 1er janvier 2020, on parade dans les rues en compagnie d'autres aubergistes. On m'a vêtue d'un traditionnel sari pour ce lancement de la campagne #visitnepal2020, qui vise à promouvoir le tourisme pour l’année qui commence. T'sais quand le timing n'est pas bon.

Je quitte le pays en y laissant un bout de mon coeur, faisant désormais partie de ces gens qui savent que la vraie beauté du Népal ne réside pas dans ses montagnes colossales, mais dans la grandeur d'âme de ses habitants.

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Vers le
Sri Lanka
avec des
moines bouddhistes.

Au départ, l'idée était d'aller en Inde après le Népal. J'avais même mon visa en poche, mais j’ai choké. Chaque chose en son temps. Je me retrouve plutôt dans un avion rempli de moines bouddhistes vers le Sri Lanka. À Negombo, je suis aux premières loges de la vie locale cingalaise au marché du dimanche. Les hommes sont vêtus de sarongs, cette pièce de tissu qui se porte comme une jupe. Dans le wagon bondé du train vers Galle, je réalise que j’ai oublié toutes mes pièces d’identité à l’hôtel. Comment est-ce que mes bagages et moi allons réussir à sortir de ce wagon plein à craquer?

 

À Galle, mon maillot de bain que je traîne depuis deux mois se mérite enfin une sortie de mon sac à dos. Après une visite du fort, je reprends le train vers Tangalle (sans rien oublier cette fois), réputée pour ses plages paradisiaques. Je m’y pose quelques jours, le temps de perdre mes lunettes de soleil dans l’océan indien et qu'un labrador blond pisse sur mon sac. J'enchaîne avec le parc national d’Udawalawe, où j’ai la chance d’observer des éléphants qui, je le réaliserai plus tard, sont vraiment moins intimidants que ceux d'Afrique. Je me régale du meilleur rice and curry du pays et poursuis ma route vers Ella, reconnue pour ses champs de thé que nous sommes très nombreux à vouloir voir. Après un passage au Nine Arches Bridge et une invitation à dîner hors du commun, je me fais domper à la gare d’Haputale. De la terrasse de ma chambre, j’écoute la prière de la mosquée. C’est pour le Lipton’s Seat que je suis ici. Tôt le lendemain matin, un bus déglingué m'amène au belvédère qui se trouve au sommet de la montagne. L'endroit est tout ce qu'il y a de plus féérique.

 

Je file vers Kandy, en plein coeur du triangle culturel. Le trajet en train pour s’y rendre a la réputation d'être le plus beau du pays, voire du monde. Je passe au Temple de la dent et après avoir outrageusement profité des coconut sambol de la famille qui m’héberge, je poursuis ma visite du triangle culturel à Sigiriya. En marchant jusqu’au rocher de Pidurangala avec des iguanes qui ont des airs de dinosaures, je tombe nez à nez avec un panneau qui indique la présence de crocodiles. Remarquez que ça aurait pu être pire : j'aurais pu tomber sur le crocodile en personne. Mon exploration se poursuit aux ruines de Polonnaruwa que je visite à vélo avec Florence, une Française rencontrée à mon homestay. Qui dit vélo dit inévitablement attaque de chien errant. Je retrouve Flo à Dalhousie où on part en pleine nuit pour aller voir le lever du soleil au Adam’s Peak, un lieu de pèlerinage culte pour les hindouistes, les bouddhistes et les musulmans. L'endroit est situé au sommet d'une montagne de 2243 mètres que l'on rejoint après avoir monté 2600 marches, qu'il faut of course redescendre.

 

Et par un heureux concours de circonstances, je termine mon séjour à Midigama sur le bord de l'océan avec un couple de voyageurs aguerris originaires d'Estrie, que j'écoute passionnément me parler de leurs aventures en espérant qu'un jour, j'en aurai tout autant à raconter.

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Résumé de l'itinéraire

Népal (61 jours)

Katmandou – Dulikhel – Katmandou – Trek du Pikey Peak – Katmandou – Bandipur – Pokhara – Millenium Trek – Pokhara – Begnas Lake – Pokhara – Tansen – Katmandou

Sri Lanka (28 jours)

Negombo – Galle – Tangalle – Parc national d'Udawalawe – Ella – Haputale (Lipton’s Seat) – Kandy – Sigiriya – Polonnaruva – Nilaveli – Kandy – Hatton – Dalhousie (Adam’s Peak) – Tangalle – Midigama – Negombo

Coups de coeur

Katmandou, le trek du Pikey Peak en passant chez les parents de notre guide, la semaine passée à Tansen au Horizon Homestay, le Lipton's Seat à Haputale et le site archéologique de Sigiriya.

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